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Collection assises - Jonathan Daval : le mari éploré
La collection assises englobe des livres dans lesquels sont rédigés, presque à la manière d'une pièce de théâtre, les grands procès français dans leur intégralité. Ce sont des livres qui permettent au lecteur de se plonger dans les tréfonds des personnalités des accusés, grâce aux interventions de divers experts.
Le 28 octobre 2017, Jonathan Daval est inquiet de ne pas voir revenir sa femme, Alexia, de son jogging matinal. La disparition est signalée à la gendarmerie vers 12h30.
Le corps de la jeune femme est retrouvé, en parti calciné, le 30 octobre 1017.
Jonathan Daval a attendri la France entière, peiné par la perte de sa femme, jusqu'à ce qu'on ne découvre qu'il était l'auteur du meurtre.
Retrouvez l'intégralité du procès dans ce livre de 180 pages pour 10,50e.
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Extrait pages 98 à 100 :
- On est à 23h30, vous partez de chez vos beaux-parents. Reprenons de là. Je vous laisse la parole, essayez d'être plus détaillé, de toute façon il faudra l'être de plus en plus.
- Je vais essayer. On est rentré, on est monté à l'étage. Je me suis servi un digestif, tout allait bien.
- Pourquoi vous servez-vous un digestif en rentrant ?
- C'était pour retarder mon coucher.
- Vous vouliez fuir votre épouse ?
- Oui. Alexia revient au salon, me propose une relation, je dis non, elle me fait des reproches, je souhaite fuir comme d'habitude et elle me dit qu'elle aurait dû s'occuper d'elle. Je prends les clés pour partir de la maison, elle veut m'en empêcher et là...
- Quand elle vous propose une relation sexuelle, comment le dit-elle ?
- Elle dit « Je veux une relation sexuelle ». Nos relations se sont beaucoup dégradées après le mariage. Ce soir-là je ne suis pas d'accord pour une relation. Je savais que je n'allais pas pouvoir combler ma femme. Ce n'était pas comme ça avant. Avant, il y avait de l'envie.
- Est-ce que c'est une approche amoureuse ?
- Non, c'est juste qu'il fallait une relation. Elle m'en voulait, elle s'est fâchée, elle m'a reproché de ne pas m'occuper d'elle et de m'occuper davantage des autres. C'est vrai que j'ai aidé à la cuisine chez mes beaux-parents, par politesse et pour faire plaisir aux gens. C'était dans ma nature de toujours faire en sorte d'être serviable. Ce n'était pas la première fois qu'Alexia me faisait ce reproche. Quand elle me faisait des reproches, j'acquiesçais, je ne disais rien.
- Revenons au 27 octobre. Elle vous fait des reproches.
- J'essaie de partir de la maison, pour éviter de nouveaux reproches en me disant que je ne la désire pas, que je ne veux plus d'elle. Je voulais fuir de nouvelles humiliations. Ça m'était déjà arrivé par le passé, j'allais me réfugier chez ma sœur ou chez mes parents.
- Et ?
- De temps en temps, je me réfugiais au boulot aussi. Ou je disais que j'étais au boulot, mais j'allais voir mes parents. Ma mère, j'avais besoin de la voir et j'ai menti à mon employeur en lui disant que j'y allais au lieu de travailler parce qu'elle avait une machine pour l'aider à respirer, pour soigner son asthme. En vrai, c'était pour manger avec mes parents.
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