• Appels anonymes

    Source : www.justicepourgregory.fr/

     

    1983 - 1984

     

    1982

    Scellé n°18A - Appel anonyme d'avril 1982 adressé à Albert et Monique VILLEMIN (durée : 8m50s)


    Le Corbeau : (... bruit de fond, comprenant un bruit de sifflement de machine en rotation, accompagné d'un bruit régulier battement, caractéristique du bruit de métier à tisser- environ 150 coups/minutes - et en arrière plan bruit de battement de réveil ou minuterie mécanique qui ne provient pas du domicile des VILLEMIN - Seul Gilbert de la famille VILLEMIN travaillait dans un tissage - il y avait un certain nombre de la famille Jacob, et Bernard LAROCHE qui travaillaient dans un tissage.)

    Monique VILLEMIN : « eh bien, t'es matinal pour faire chier ton monde toi, hein ! Espèce d'enculé va…. t’es bien réveillé ? … je croyais que tu nous aurais oublié… tu sais… y a longtemps qu’on devrait être pendu ? … j’attends, j’écoute, qu’est ce que t’as de nous annoncer aujourd'hui,… hein !…. tu vois descendre Gilbert… » (Il observe le domicile des Albert VILLEMIN…Il voit descendre Gilbert rendre visite à ses parents).

    Monique VILLEMIN : « hein ! Casser le carreau…. ça y est c’est fini ta crise ? Ta crise est terminée, sacré fou…t’es tout fou, même crever les pneus, je te dirais juste t'es bien la même saloperie, hein ! t'es la même saloperie, hein !. Si, ça t’amuse tu peux continuer, va tôt ou tard tu seras chopé, va…. pauvre con…t’es qu’une petite crevure, une vermine, voilà ce que tu est, t’es rien d’autre, t’es comme les petits chiens, t’abois de loin… tête de fou… tu peux continuer, tu sais, c’est pas moi qui paie les unités, c’est pas moi qui raccrocherai va, n’est pas peur, pauvre con… peut être t’as ta saloperie qu’est avec toi, hein ! ta peau de vache, hein, tu crois qu’on sait pas que t’as une femme avec toi, sacré salope… tu mets même pas musique aujourd'hui ? je croyais entendre de la musique…tu m’amuses tu sais, alors là tu crois nous vexer, mais tu te trompes, hein… totalement… tu vas me chercher ta bonne femme ? »

    Albert VILLEMIN : « il met de la musique »

    Monique VILLEMIN : « mets un peu plus fort j’entends rien » (le volume du son augmentes légèrement)

    Albert VILLEMIN : (à côté de MV) « ah quel pauvre con va ! » (Bruit de cinq coups résonnants dans une pièce, comme des coups de marteau pour le cloutage d’une caisse)

    Le Corbeau : « Stop ! » (Puissamment, apparemment voix de femme ?)

    Le Corbeau : (Raccroché de l’appelant)

    Albert & Monique VILLEMIN : (Raccroché de l’appelant)

     

    Scellé n°18B - Appel anonyme d'avril 1982 adressé à Albert et Monique VILLEMIN


    Monique VILLEMIN : « allô… toujours toi ? » (Il observe le domicile des Albert VILLEMIN…Il voit descendre Gilbert rendre visite à ses parents).

    Le Corbeau : (Pas de conversation, ni de signal de raccroché, ni de tonalité d’occupation. Cette communication semble durer 35 secondes, et à la suite, il y a une numérotation qui s’effectue, et qui semble se faire depuis un poste à clavier, dont le circuit de sonnerie ne serait pas fermé lors de la prise de ligne - on entend en partie la répétition des informations sur la sonnerie, et la vitesse de transmission est bien supérieure à celle d’un poste à cadran - à la fin de la numérotation, on entend la tonalité d’occupation 5 signaux, puis le raccroché de l’appelant. Signifiant qu'il s'agit d'un poste à clavier – aucun poste à clavier chez les témoins)

    Monique VILLEMIN : « moi je vais aller me coucher »

    Albert VILLEMIN : (à côté de MV) « faut y aller ce coup-ci » (Signifiant que cet appel est dans la soirée… Soit c'est une personne qui travaillait la nuit et qui appel depuis l'usine ? Soit c'est une personne qui dispose d'un appareil à clavier ? Ou d'une cabine téléphonique ?)

    Monique VILLEMIN : « allô… écoutes, viens je suis toute seule… Albert n’est pas là, tu peux descendre, hum ?, t’as pas de couilles, eh ! Pauvre con ! » (Le timbre à deux tons de la porte d’entrée de la maison de l’appelé retentit)

    Le Corbeau : « pute !! » (Raccroché de l’appelant)

     

    Appel anonyme du 30 novembre 1982 chez Albert et Monique VILLEMIN. Une partie fut enregistrée


    Monique Villemin : « oui allô, annonce toi donc ! hum, pourquoi tu t’annonces pas donc ? »

    Le Corbeau : « pas du tout »

    Monique Villemin : « pas du tout – tu te crois intelligent ? »

    Le Corbeau : (soufflement court sur deux tons) 

    Monique Villemin : « hum ! hum ! tu ne sais plus quoi faire donc ? Qu’est-ce que t’as à nous annoncer ce soir ? »

    Le Corbeau : « j’y viens »

    Monique Villemin : « hum ? »

    Le Corbeau : « Lapoirie » (les pompes funèbre de Granges Sur Vologne) 

    Monique Villemin : « tais-toi, foufou va ! - t’es pas net ce soir, t’as bu un coup »

    Le Corbeau : « il aura pourtant son cercueil… »

    Monique Villemin : « ha, bah t’as qu’à lui amené un cercueil à papa, il est la »

    Le Corbeau : « Lapoirie… »

    Monique Villemin : « oh, oh pas vrai ! Mais tu sais, il est à Granges pour le moment, mais enfin… je ne sais pas ! T’as qu’à le descendre tu verras bien ! Tu sais bien où qu’on habite, non ? »

    Le Corbeau : « c’est près des autres, aussi y vont savoir où que c’est que vous habitez. »

    Monique Villemin : « ah oui ? »

    Le Corbeau : « vous aurez une belle surprise… »

    Monique Villemin : « j’aurai une surprise ? »

    Le Corbeau : « tout à l’heure.. »

    Monique Villemin : « aah , eh ben, je l’attends maintenant.. Tu descendras avec ? »

    Le Corbeau : « oh, que non ! »

    Monique Villemin : « pourquoi ? »

    Le Corbeau : « vous verrez bien, (faiblement) ah ! ah ! ah ! » (Raccroché)

    Autre appel : (Sonnerie d’appel inhabituelle à trois tons, provenant d’un poste à sonnerie d’appel électronique ? est-ce d'une Cabine téléphonique ?) 

    Monique Villemin : « allô, j’attends ta surprise toujours, (à voix basse) : hum ? »

    Le Corbeau : (raccroché)

     

    Appel anonyme reçu par Albert et Monique VILLEMIN le 15 décembre 1982. Cassette expédiée par Mr Gilbert VILLEMIN en 1993 – Rapport d'expert JONESCO fait le 20 septembre 1993, quelques, jour avant le procès d'assisses de Jean-Marie VILLEMIN, estimant que la voix est identique aux autres enregistrements à savoir la voix d'un d'homme âgé entre 45 et 55 ans.


    (Appel après les pneus crevé de la voiture à Jean-Marie devant sa maison le 13 décembre 1982)

    Le Corbeau : « tu penses, si je ne sais pas qui c'est qu'est au bout du fil ! »

    Monique VILLEMIN : « mais j'en ai rien à foutre de ton gars qui téléphone, tu peux, ça me dérange pas.... Je n'étais pas là.... Mais là t'étais couché dans le pré, tu crois qu'on t'a pas vu faire tes saloperie !!! » (Crever le pneu de la voiture)

    Le Corbeau : (On perçoit un baby d'enfant dans la pièce, et chuchotements) « Ginette, femme de Gilbert ? »

    Monique VILLEMIN : « Il travaille... (en référence à Jean-Marie) T'iras peut-être ce soir hein ? Mais tu suceras ton pouce elle n'est pas là..... Des contremaîtres doivent se permettre de payer une... même des carreaux cassés, qu'est ce que tu crois, hein ! » (en référence à l'un des carreaux cassé en décembre 1981, de la porte d'entrée à chez Jean-Marie)

    Le Corbeau : « Il est un peu bourgeois... » (Fait référence au comportement de Jean-Marie - Bruit de pas dans la pièce signifiant qu'il n'est pas seul)

    Monique VILLEMIN : « bah, sûrement pas, moi j'ai téléphoné hein! D'accord ... oui, certainement pas ce n'est pas elle que t'as eu. » (Christine a peur du corbeau, et depuis le pneu crevé, elle va dormir chez sa mère lorsque Jean-Marie travail la nuit)

    Le Corbeau : « elle m'a parlé » (il parle probablement d'un appel précédent qu'il a envoyé à Christine)

    Monique VILLEMIN : « non, elle t'a pas parlé, menteur ! Menteur ! Elle t'a parlé... elle ne t'a même pas répondu »

    Le Corbeau : « elle eu beaucoup de chance »

    Monique VILLEMIN : « elle a eu beaucoup de chance...Non, tu parles, tu parles, tu t'y crois non, tu t'y crois... ce n'est pas tout de suite non, tu écoutais... qu'est ce que tu veux faire supposer là, ... Et puis t'as des bons renseignements hein ! ... Bah ça je m'en doute hein ! je m'en doute ... il y a des gens gentils qui t'aiment bien. »

     

    1983

    Appel anonyme reçu par Jacky et Liliane VILLEMIN - Scellé n°2 cassette n° 1 BASF

     

    Eric VILLEMIN : (l'enfant de Jacky et Liliane VILLEMIN) « Allô »

    Le Corbeau : « allô » (voix naturelle apparemment féminine ?)

    Eric VILLEMIN : « qui c’est ? »

    Le Corbeau : « ta maman est t-elle là ? »

    Eric VILLEMIN : « oui »

    Le Corbeau : « tu veux me la passer ? »

    Eric VILLEMIN : « oui »

    Liliane VILLEMIN : « allô oui »

    Le Corbeau : « oui » (la voix rauque déguisée commence ici)

    Liliane VILLEMIN : « oui »

    Le Corbeau : « j’ai fait ce que tu as voulu, alors il ne faudrait pas que tu laisses tomber parce que sinon je te dénonce à tes beaux-parents »

    Liliane VILLEMIN : « dénoncer quoi ? »

    Le Corbeau : « tu le sais très bien, et j’en parlerai à ton vieux »

    Liliane VILLEMIN : « mon vieux, quel vieux ? »

    Le Corbeau : « a ton homme... Tu le sais très bien l’affaire qu’il y a ce moment »

    Liliane VILLEMIN : « quelle affaire ? Non je ne sais pas ! »

    Le Corbeau : « Maintenant que ça va trop loin, tu veux te débiner mais je saurais te faire chanter... t’as compris ? »

    Liliane VILLEMIN : « me faire chanter ! à quel sujet ? »

    Le Corbeau : « oui oui oui »

    Liliane VILLEMIN : « je n'ai rien à me reprocher moi »

    Le Corbeau : « ouais, tu marches avec moi, mais quand tu vois que ça va trop loin tu veux que j’arrête »

    Liliane VILLEMIN : « je marche avec toi »

    Le Corbeau : « oui oui attends... ton homme il en aura des échos »

    Liliane VILLEMIN : « je marche avec toi ? A quel sujet que je marche avec toi ? »

    Le Corbeau : « Pour tes beaux-parents... tu sais très bien... Tu veux que t’on beau-père se suicide »

    Liliane VILLEMIN : (furieuse) « c’est moi ! oh ! Salaud va ! Salaud va ! »

    Le Corbeau : « oui oui... tu veux mettre ça sur le dos de ton père »

    Liliane VILLEMIN :  (en colère) « mooh ! salaud va. »

    Le Corbeau : « Et tu veux mettre ça sur le dos de ton père »

    Liliane VILLEMIN : « Mooh ! espèce de salaud. »

    Le Corbeau : « T’es maligne hein, et je t’aurai et je te dénoncerai si tu continue à ne plus vouloir marcher avec moi. »

    Liliane VILLEMIN : « Mais qui c’est qu’ t’es ? J’en sais rein moi ! Comment ça je ne plus marcher avec toi, je ne sais pas qui tu es. »

    Le Corbeau : « tu fais l’ignorante parce que tu es sur la table d’écoute alors t’as peur »

    Liliane VILLEMIN : « non je ne fais pas l’ignorante ! »

    Le Corbeau : « oui oui et ton bonhomme il sera au courant. »

    Liliane VILLEMIN : « mon bonhomme au courant de quoi, quel mal que j’ai fait ? »

    Le Corbeau : « oui, fais pas l’ignorante »

    Liliane VILLEMIN : « fais l’ignorante, fais pas l’ignorante mais je ne sais pas de quoi que tu causes... dis moi au moins de quoi que tu causes, de quelle histoire que c’est que tu causes. »

    Le Corbeau : « des coups de téléphone que je donne à tes beaux-parents pour toi. »

    Liliane VILLEMIN : « pour moi ?? »

    Le Corbeau : « oui oui »

    Liliane VILLEMIN : « mooh ! tu te rends pas compte Jacky... pour moi... mooh ! c’est pas possible... mooh ! pour moi (parole destinées à son mari) ... mais quel mal que j’ai donc fais, tu veux que ce soit moi qui me suicide.. eh tu vas gagner mon petit ami, parce c’est moi qui va me faire la peau...hein parce que j’en ai déjà eu assez sur le dos, hein ! , je veux plus en avoir, j’ai jamais fais de mal à personne »

    Le Corbeau : « ah... » (coupé : fin de la bande)

     

    Scellé C cassette AGFA - Appel anonyme de 5m30s  datant de début 1983 chez Albert et Monique VILLEMIN


    Monique VILLEMIN : « allô - mon gros porc ! – pauvre con... »

    Le Corbeau : « je vais lui faire la peau. »

    Monique VILLEMIN : « hein ? Dis voir ? – nous aussi on peu te faire ta peau, je n'ai pas peur, hein ! »

    Le Corbeau : « je commencerai par celui qui est le chef » (il fait référence à Jean-Marie VILLEMIN)

    Monique VILLEMIN : « ah, tu commenceras par celui qui est le chef ! eh ben celui qui est chef y t'emmerde... »

    Le Corbeau : « j'y ai déjà fait peur, je recommencerai »

    Monique VILLEMIN : « hein ! y t'emmerde celui qu'est chef, tu peux toujours aller le trouver »

    Le Corbeau : « j'ai déjà fait peur à sa femme » (il parle de Christine VILLEMIN)

    Monique VILLEMIN : « oui, t'y a déjà faut peur, t'as été lui casser son carreau. » (le carreau de la porte d'entrée de chez Jean-Marie VILLEMIN)

    Le Corbeau : « ah ! ah ! Je recommencerai bientôt... et là j'irai plus loin » (pour la première fois il revendique avoir cassé le carreau plus d'un an après les faits)

    Monique VILLEMIN : « t'iras plus loin ? Ben nous aussi on ira plus loin... parce que tu ne connais pas la famille VILLEMIN, crois moi... que si la famille VILLEMIN te tombe sur le dos, crois-moi, que tu sauras à qui t'auras à faire... »

    Le Corbeau : « ah ! ah ! Pas du tout ! Elle a eu peur, vous aussi vous aurez peur. »

    Monique VILLEMIN : « elle a eu peur et pis... oui d'accord elle a eu peur...tu ne sais pas ce qui t'attend, hein ! »

    Le Corbeau : « y a que des crapules comme vous qui sont bien placées... » (il fait encore référence à la situation de Jean-Marie qui est contremaître)

    (Raccroché)

     

    Scellé C cassette AGFA appel chez Albert et Monique VILLEMIN le 20 février 83 en présence de Gilbert VILLEMIN l'un de leur fils.


    Monique VILLEMIN : « allô, c'est toujours toi ? .... Mais qu'est-ce que t'as ce soir t'es soul ? .... t'as bu un coup ? »

    Le Corbeau : « sale femme... »

    Monique VILLEMIN : « hum, hum, on peut en dire autant de toi tu sais... »

    Le Corbeau : « je la surveille... Je sais ou elle travaille » (il surveille Christine)

    Monique VILLEMIN : « tu la surveilles »

    Le Corbeau : « je sais qu'en ce moment, elle est toute seule à la maison... alors elle à beau débrancher son téléphone, je rentrerai peut-être ce soir, ou demain... ah, ah, ah, elle d'un côté, elle n'aura pas à se pendre ! » (il menace de tuer Christine - elle dormait chez sa mère, mais le corbeau ne voulait pas y croire)

    Monique VILLEMIN : « ah oui, t'as raison, mais tu sais ce qui t'attend mon petit gamin ? »

    Le Corbeau : « bande de cons, vous ne m'aurez jamais ! »

    Monique VILLEMIN : « on ne t'aura jamais ! »

    Le Corbeau : « d'ailleurs on ne peut pas me toucher, car j'ai une pension, et je suis reconnu malade... » (il tente de diriger les soupçons sur Roger JACQUEL, le père de Liliane VILLEMIN, l'épouse de Jacky VILLEMIN, qui était en arrêt longue maladie à l'époque de l'appel)

    Monique VILLEMIN : « aah, mais si ! Parce qu'y'a que des fainéants de ton espèce, hein, qu'est reconnu malade... »

    Le Corbeau : « tu ne disais pas ça quand je venais te sauter...quand ton vieux était à l'hôpital, y a déjà quelques années de ça... ah, ah »

    Monique VILLEMIN : « ho ! Mon pauvre con va »

    (Raccroché)

    (Conversation enregistrée, entre les personnes présentes dans la pièce)

    Monique VILLEMIN : « y va aller lui faire peur ce soir à Christine, il sait ou qu'elle travaille, qu'elle est surveillée, t'as vu... »

    Gilbert VILLEMIN : « tu vois je te l'ai dit »

    Albert VILLEMIN : « y faut y aller ce soir, je sens que... »

    Gilbert VILLEMIN : « téléphone tout de suite à Christine »

    (Fin d'enregistrement)

     

    Appel anonyme reçu par Jean-Marie Villemin le dimanche 23 mars 1983 vers 10h.


     

    Le corbeau : « Voici pourquoi je vous ai fait chier pendant deux ans… C'est pour que Jacky soit bien mieux estimé… Mais c'est encore lui qui est mis de côté… Mais bien sûr, c'est lui le bâtard mais y a un autre des bâtard et, je suis peut-être le seul à savoir qui c'est ! »

    Jean-Marie Villemin : « Oh, mais qui c’est dis voir ? »

    Le corbeau : « Et ta mère, elle le sait aussi »

    Jean-Marie Villemin : « Qui ? »

    Le corbeau : « mais tant qu’elle a peur de la vérité….Ta mère, elle le sait, elle a peur de la vérité »

    Jean-Marie Villemin : « Ah bon mais dis-moi qui c’est l’autre bâtard. Ca peut être intéressant pour moi »

    Le corbeau : « Oh, je vais te dire (…) l’autre con d’à côté, il est aussi fou q’ton père. » (il fait référence à Michel, un frère à Jean-Marie qui à fait bâtir une maison à 10 mètres voisine de ses parents en 1977)

    Jean-Marie Villemin : « Qui c’est, c’est moi ? »

    Le corbeau : « T’a qu’a le chercher, je lui ai téléphoné, il y a qu’toi qui est au courant. A toi de chercher. ».

    Jean-Marie Villemin : « Ah bon, mais tu sais je ne veux pas me casser la tête là-dessus, si tu me disais qui c’était encore. »

    Le corbeau : « Tu pourras pas en parler à ta mère. Parce que t’a pas de preuve. Y’a qu’elle qui enregistre. Alors si tu lui en parles elle va croire que tu racontes des conneries, tu s’ras mis de côté aussi, han han han »

    Jean-Marie Villemin : « Hé, mais je ne vais même pas lui en parler hein. Si tu me disais un peu qui c’était, je pourrais dire des noms, mais des conneries pareilles. »

    Le corbeau : « Pourtant il lui ressemble, si le grand c’est un bâtard, l’autre aussi s’en est un et c’est du même « TIEBO »

    Jean-Marie Villemin : « C’est du même « TIEBO » ? Et dis-moi voir, qui c’est donc, Gilbert ? »

    Le corbeau : « (…) C’est la dernière fois pour tout le monde que je téléphone, j’arrêterai et voici pourquoi je vous ai fais chier pendant deux ans. Y’a pas d’raison que le grand prenne toujours. On l’met toujours de côté…han han…! » (Raccroché de l'appelant)

     

    Appel anonyme reçu par Jacky et Liliane VILLEMIN - Scellé n°20 - cassette n° 3 SILVER SOUND.


    Le Corbeau : « ... » (inaudible)

    Lilane VILLEMIN : « j’ai rien compris pauvre cloche, t’es qu’un pauvre cloche pour moi… un moins que rien… t’es même pas un homme »

    Le Corbeau : « ta gueule !! »

    Lilane VILLEMIN : « t’es qu’une pauvre cloche pour moi hein ! Un moins que rien… t’es même pas un homme pour moi ... (furieuse) dis t’es un homme ? »

    Jacky VILLEMIN : « t’es une belle lavette hé »

    Lilane VILLEMIN : « dis t’es un homme qui en a entre les cuisses ? !! »

    Le Corbeau : « je t'ai sauté vieille cloche ! »

    Lilane VILLEMIN : « oh tu m’as sauté, t’as sauté la belle mère, tu m’as sauté, non mais oh tu te crois quoi… moi ? Sauté avec qui… hé ben dis donc ça m’étonnerait parce que si t’en avais t’agirais pas comme tu le fais… tu te servirais pas du téléphone »

    Le Corbeau : « tu es la seule à savoir »

    Jacky VILLEMIN : « montre-toi qu’on te casse la gueule »

    Lilane VILLEMIN : « je suis la seule à savoir quoi ? »

    Le Corbeau : (raccroché)

     

    Appel anonyme d'avril 1983 reçu par Monique et Albert VILLEMIN. C'est à cette période que leur ligne téléphonique sera mise sur écoute de façon confidentielle : ils ne seront plus jamais importunés au téléphone après cet appel.


    Monique VILLEMIN : « Allo, c'est toi ? Tu recommences ? Bonjour ! Comment vas-tu ? On avait le temps long tu sais, tu nous manquais, hein ? Bon, oui ah c'est toi ? Oui, t'es revenu ? Oh, merci, aussi pour la petite surprise, hein, du 3 mars... C'est gentil de ta part... »  (il fait allusion au déplacement des pompiers chez Albert et Monique VILLEMIN suite à un appel anonyme du corbeau à la voix de femme)

    Le Corbeau : « Ben oui »

    Monique VILLEMIN : « Oui... oui, C'est gentil tu sais, hein ! qu'est-ce que tu deviens ? On t'a pas vu, dis voir, un depuis un certain temps, on t'a pas attendu. »

    Le Corbeau : « On ne peut plus rien vous faire croire... il est trop bien surveillé lui...chez le chef » (chez Jean-Marie VILLEMIN)

    Monique VILLEMIN : « Oh je ne sais pas... Merci dis, tu as envoyé une lettre, c'est gentil » (il fait référence à la lettre sous les volets de chez Jean-Marie)

    Le Corbeau : « Quand j’ai été la poster, ils n’ont rien entendu. »

    Monique VILLEMIN : « Oh, écoute, tu y a été vers cinq heures du matin on s'en doute hein ? »

    Le Corbeau : « Je peux y aller quand je veux... »

    Monique VILLEMIN : « Oh tu te lèves même la nuit ? »

    Le Corbeau : « Bien sur! »

    Monique VILLEMIN : « Ben dis donc t'es courageux - hein ! Moi, je m'amuserais pas à me lever la nuit - hein ! Tu sais, c’est bête, tu casses ton sommeil pour nous c’est ridicule. »

    Le Corbeau : « Enceinte une fois.... tu t'envoies tranquille... eh sale pute... »

    Monique VILLEMIN : « oh, bah dis donc, la pute je n'ai sûrement pas été la tienne »

    Le Corbeau : « c’est encore à voir. »

    Monique VILLEMIN : « c’est encore à voir, c’est vu d’avance... écoute dis, eh, si t'es mon maquereau, je saurais qui tu es alors, hein ! »

    Le Corbeau : « que tu t’es lavé les mains ... tu as peur que je révèle... tu te plains où que j'ai mis les mains. »

    Monique VILLEMIN : « tu te trompes tu sais, parce que moi, j'ai rien à me reprocher, si j'ai eu un gosse, je l'ai élevé et je n'ai pas eu besoin de toi. »

    Le Corbeau : « il y a un con qui l'a ramassé » (il fait référence à Albert VILLEMIN)

    Monique VILLEMIN : « il y a un con qui l'a ramassé. Oh sûrement pas. Et le con il t'emmerde !!! »

    Le Corbeau : « il n'est encore pas accroché ? ... Moi j'irais bien couper la corde... Il fera comme son père... (il fait encore référence à Albert, et à son père, mort par pendaison)

    Monique VILLEMIN : « et toi tu ne t'accrocheras pas un jour ? Tu ne sais pas ce qui d'attend...Tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve. Hein ! »

    Le Corbeau : « Tu as honte »

    Monique VILLEMIN : « Je n'ai pas honte...T'es plus malin qu'eux, oh mais tu te crois fort. »

    Le Corbeau : « On sait... que pas vu pas pris »

    Monique VILLEMIN : « bah, ah de toutes façons, on ne fait rien du tout pour que tu sois pris hein, on veut ne pas mettre de l'argent pour toi.

    Le Corbeau : « Ce n'est pas la peine de faire venir les gendarmes, ça sers à rien !

    Monique VILLEMIN : « peut-être pas ! Comment que tu sais qu'ils sont venus ? Tu les as vus, tu les as vus les gendarmes ?

    Le Corbeau : « m'eh, je me renseigne. »

    Monique VILLEMIN : « tu te renseignes, bah, t'as dit vendredi, t'as des bons renseignements, hein ? » (il observe chez Albert et Monique VILLEMIN et appelle peu de temps après la visite des gendarmes)

    Le Corbeau : « c'est pour la table d'écoute » (il est informé, qu'il était question de mettre une table d'écoute sur d'éventuel suspect)

    Monique VILLEMIN : « On peut dire qu'y a un contact avec toi »

    Le Corbeau : « quand on elle sera branchée, j'abandonnerai les téléphones privés. »

    (Raccroché)

     

    Appel anonyme du 24 avril 1983, reçu vers 22h par Jean-Marie VILLEMIN sur son lieu de travail. Retranscription réalisée à l'aide de l'enregistrement fait par Albert et Monique VILLEMIN le 25 avril 1983 de l'appel de leur fils Jean-Marie au moment où celui-ci lui relate au téléphone les propos du corbeau de la veille. Mais également avec l'aide des PV d'audition du 18,24 et 27 octobre 1984 de Jean-Marie.


    Le Corbeau : « Eh ben! Ça va les gendarmes sont pas prêts de guetter mon coin, je vais pouvoir continuer. - Pour la table d'écoute chez VERDU, vous vous trompez bien, ce n'est pas VERDU qui vous veut du mal. Et Marcel JACOB est à éliminer. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Ta gonzesse est à l'écouteur? »

    Le Corbeau : (un rire féminin derrière l'individu)

    Le Corbeau : « Pour savoir comment ta femme travaille, j'ai téléphoné à son usine en me faisant passer pour l'inspecteur du travail, c'est comme ça que je connais ses horaires de travail… Je suis même allé au magasin d'usine car je me suis dit, tiens! La femme du chef a peut-être été pistonnée, et que c'est peut-être elle qui tient le magasin. Je me suis rendu compte que ce n'était pas elle qui tenait le magasin. Mais je me suis alors dit que la gonzesse qui tenait le magasin, ne valait pas mieux, qu'elle aussi est une putain toute maquillée... »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Arrête de te faire passer pour Roger JACQUEL… Viens t'expliquer entre quatre yeux. »

    Le Corbeau : « Entre quatre yeux ? Ça m'étonnerait entre quatre yeux... il y en avait du monde ce jour là... Le jour des pneus… »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Maintenant que tu as résolu le problème ta fille va être bien vue… (Il fait allusion à sa belle-sœur Liliane, fille de Roger JACQUEL)

    Le Corbeau : « Elle à déjà mangé la fondue chez moi ? Liliane, quand elle vient me voir, elle me dit : "ouais, mes beaux-parents vont croire que c'est moi. Je ne reçois pas d'appel anonyme… les parents vont finir par me découvrir"… Alors l'idée m'est venue de lui téléphoner (comme je savais qu'elle enregistrait) de lui mettre tout sur le dos, comme çà, a, elle peut se laver les mains… De toutes façons, une fois on a voulu m'accuser, mais ça n'a pas pris… Toi, avec tes coups de téléphone où tu changes ta voix, je t'ai reconnu… Et moi, avec ça, tu me fais un alibi…. Tiens, tes parents, l'autre fois, je les ai vu à Granges, ils m'ont dit bonjour, et j'ai pensé: "sacré bande de cons !"… J'étais au café chez LENHARD. »

    Le Corbeau : « T'es plein de pognon. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Jacky gagne autant que moi. »

    Le Corbeau : « Tu ne te fous pas un peu de ma gueule, Jacky gagne dans les 7.000 francs, et toi tu gagnes bien 1 million par mois. » (1 million correspondait à 10.000 francs)

    Jean-Marie VILLEMIN : « Alors là! J'en suis loin. »

    Le Corbeau : « pas tant que ça... tu touches le plus de la famille… t'es quand même un chef. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Chef, chef, chef, tu sais ce que c'est qu'un chef, c'est un surveillant. »

    Le Corbeau : « Oui! Mais tu es quand même dans l'équipe à… Tu te fais toujours péter le cul ? » (Jean-Marie parlait facilement à sa famille de sa vie professionnelle chez AUTOCOUSIN. Des frères et belles-sœurs de Jean-Marie ont été témoins de la venue chez lui d'un collègue contremaître, travaillant dans la même équipe)

    Jean-Marie VILLEMIN : « Oh hé! Arrête un peu, je ne me suis pas toujours laissé faire dans le boulot. »

    Le Corbeau : « Je sais bien, mais maintenant, tu te fais péter le cul... »

    Jean-Marie VILLEMIN : « N'importe quoi! »

    Le Corbeau : « Je ne peux pas blairer les chefs… Quand tes parents montent chez Jacky, ta mère leur dit: "Ouais, JEAN-MARIE est borné, il est borné, à dire que c'est vous qui téléphonez" » (Monique VILLEMIN sans avertir sa belle-fille Christine et son fils Jean-Marie avait effectivement prévenu son fils Jacky et sa belle-fille Liliane des soupçons qu'il avait les concernant)

    Jean-Marie VILLEMIN : « Ah bon! »

    Le Corbeau : « On ne voit que toi… J'en avais ras-le-bol d'entendre Jacky et Liliane se plaindre. C'est pour ça que je me suis décidé à vous en faire voir…. j'arrête de téléphoner, pas comme la dernière fois, parole d'homme. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Mais t'as qu'à venir, on va s'expliquer entre quatre yeux. »

    Le Corbeau : « Oh ben! Cela serait trop beau, tu saurais qui je suis, et puis tu es trop balèze… Ah oui ! Pour les pneus de Liliane, ça ne peut-être que toi, car l'autre tout fou qui est à côté de chez ton père, il a autant la trouille que lui… » (Il fait allusion à Michel, plus proche voisin d'Albert)

    Le Corbeau : « Tu ne peux pas la blairer la Liliane ! »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Même si je ne pouvais pas la blairer la Liliane comme tu dis, je n'aurais pas été crever les pneus de Jacky, car c'est lui seul qui travaille dans son ménage. »

    Le Corbeau : « Oui, Mais ta femme… elle ! elle est couturière, alors que la femme à Jacky… elle! elle est journaliste… Je t'ai vu Samedi, près de l'église de GRANGES, face à la boucherie MOUROT, avec ta femme et ta R20 toute neuve. Vous aviez des lunettes de soleil… Et je t'ai reconnu l'autre fois au téléphone à deux heures du matin… »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Mais si tu dis ça, c'est que t'es Roger JACQUEL! »

    Le Corbeau : « Mais t'es comme ta mère, tu ne peux pas m'avoir au téléphone que c'est Roger JACQUEL… Et pis, la table d'écoute chez tes parents, je m'en fous, je peux téléphoner d'une cabine… Ton père je l'ai vu l'autre fois… Le jour du pneu, je l'ai vu faire le tour de la maison avec le fusil… J'ai tout juste eu le temps de quitter les lieux, pour partir le long des parcs derrière le lampadaire et longer le chemin pour rejoindre ma voiture… De toutes façons, ta femme je l'aurai ! Heureusement qu'elle n'a pas marché dans le coup de ton faux accident. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Oh! »

    Le Corbeau : « On l'attendait à la sortie de DOCELLES. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Mais qu'est-ce que tu lui aurais fait ? »

    Le Corbeau : « On l'aurait violé. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Tu m'as l'air bien poussif pour la violer. »

    Le Corbeau : « Je me contenterais de la tenir, le jeune fera le boulot. »

    Jean-Marie VILLEMIN : (pour le narguer) « Je m'en fous, j'ai de l'argent, je suis jeune, j'aurai une autre minette. Et si tu veux aller après elle, attend au moins qu'elle le veule, que tu ne lui fasses pas mal, que tu n'y ailles pas comme un lapin. »

    Le Corbeau : « Espèce de salaud, je le dirai à ta femme, cela ne lui fera pas plaisir… De toutes façons, je te mettrai une balle entre les épaules et si je te loupe, je viendrai t'apporter des oranges à l'hôpital… Et puis non ! Je m'en prendrai plutôt à ton mioche ça te fera plus mal. Ne le laisse pas traîner, je le surveille avec des jumelles, si je le trouve dehors, je l'embarque et tu le retrouveras "squofié" en bas, et tu n'iras pas voir qui c'est. » (pour la première fois, des menaces sont proférées à l'encontre de Grégory)

    Jean-Marie VILLEMIN : (avec colère) « Espèce de fumier, n'essaye pas de toucher au gamin ou tu es un homme mort!!! » (Jean-Marie cesse immédiatement d'être ironique et de narguer le Corbeau. Laissant ainsi apparaître son point faible : Grégory)

    Le Corbeau : « J'y vais comme je veux chez toi. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Ah oui! »

    Le Corbeau : « C'est pas mal chez toi, tu as de la tapisserie à carreaux dans ta cuisine, dans la grande pièce, tu as du carrelage couleur pain et tu as une belle salle à manger en chêne mon salaud ! » (le corbeau insiste t-il sur la description de l'intérieur du pavillon, parce que contrairement à ce qu'il veut faire croire, il n'y a jamais mis les pieds?) 

    Jean-Marie VILLEMIN : « Eh oui! »

    Le Corbeau : « Dis donc le chef, tu as du goût, elle coûte combien, quatre à cinq millions ta salle à manger… Je vais monter… Demain, quand tu rentreras, tes beaux petits arbres qui sont devant la maison, je les aurais arraché et j'aurais marqué sur ton crépi Giscard tout autour de la maison… tu ne peux pas prévenir ta femme… tu ne peux téléphoner à l'extérieur, qu'en dehors des heures du bureau. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Ce n'est pas grave, j'avais l'intention de changer le crépi en couleur saumon. »

    Le Corbeau : Et pis, quand Liliane descend chez les parents à AUMONTZEY, elle me dit: "Oh! Ben Quand Jean-Marie est là avec sa femme, je n'ose pas rentrer, elle est toujours bien habillée, je suis gênée". »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Arrête ! Elle est toujours en jean's. »

    Le Corbeau : « Oh oui! En jean's, mais alors quel cul… Et Liliane me dit aussi: "quand je me plains à ma belle-mère, il faut toujours qu'elle me dise, oh ben! La femme de Jean-Marie a des problèmes de veines, et pis la femme à Gilbert a des problèmes de sang". »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Ma parole t'es ROGER JACQUEL ? »

    Le Corbeau : « C'est à toi de chercher. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « je vais te citer quatre noms, et je te demande d'être franc pour me dire si tu fais parti d'un des quatre. »

    Le Corbeau : « d'accord. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « ROGER JACQUEL, PASCAL VERDU, SERGE NOEL ou MARCEL JACOB ? »

    Le Corbeau : « Je fais parti d'un des quatre… De toutes façons, pour l'histoire des rétroviseurs, il n'y avait pas que moi qui étais au courant. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Tu sais ça par Liliane ? » (Liliane est la femme de Jacky VILLEMIN et la fille de Roger JACQUEL)

    Le Corbeau : « Tu sais, il ne faut pas trop les écouter non plus... Les rétroviseurs il n'y avait pas que moi qui était au courant... »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Et mon frère Gilbert qu'est-ce que tu en penses, car je ne suis pas tout seul dans la famille ? »

    Le Corbeau : « Eh ben! Lui, je voulais lui crever les pneus, mais comme il a une vieille bagnole. Elle est souvent en panne, et il n'a pas une belle baraque lui ! »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Et mon frère Michel ? Il n'y a pas que moi qui ai une belle baraque; il y a Michel qui habite à côté de chez les parents. »

    Le Corbeau : « Eh oui! Mais si j'approche de la baraque il y a le cabot qui gueule. Et le père à côté, est encore bien en train de guetter…. »

    Jean-Marie VILLEMIN : « Non! ça m'étonnerait, ils sont en discorde... »

    Le Corbeau : « Oh non! Plus maintenant. » (L'individu est informé avant Jean-Marie et Christine de la réconciliation entre Michel et son père)

    Le Corbeau : « Ton père, il a pas l'âge adulte… pauvre con! Il met encore des chaussettes quand il va se coucher... »

    Le Corbeau : « Tu vois le chef… que tu fais rien, cela fait 40 minutes que tu es au téléphone. Je ne téléphonerai plus, parole d'homme, mais ce n'est pas comme la dernière fois, cette fois-ci je ferai des vacheries. »

     

    1984

    Appel chez Jacky et Liliane VILLEMIN  - Scellé n°20 cassette n° 2 BASF - reçu le 8 mars 1984 (Dernière manifestation du corbeau, six mois avant l'assassinat de Grégory)


     

    (sonnerie du téléphone de Liane et Jacky VILLEMIN)

    Liliane VILLEMIN : « Allô ? ... Allô ? qui c'est ?  »

    Le Corbeau : « devines »

    Liliane VILLEMIN : « On aurait du mal à deviner on sait que c’est… toujours le même cinglé à part ça… euh… tu sais tu ne me déranges plus maintenant (aboiements de chien, et voix d’enfant) les histoires de chez VILLEMIN tu sais euh j’en ai rien à foutre hein »

    Eric VILLEMIN : « on y va plus »

    Le Corbeau : « Ouais et puis quand les flics viendront chez toi, c’est toi qui sera arrêtée la première. Parce que jusqu’à maintenant mon coup je l’avais bien manigancé tout est sur ton père et sur toi » (Il prévient qu'il va se passer quelques chose)

    Liliane VILLEMIN : « oui »

    Le Corbeau : « Donc y savent bien qu’il y a toujours une vengeance, donc ils vont croire que c’est vous, vu qu’ils étaient tous (con ?) »

    Liliane VILLEMIN : « qu’est ce que tu veux que ça me foute ! Les gendarmes ils savent très bien que j’ai des problèmes ailleurs mon pauvre petit. Je m’en fous bien pas mal des VILLEMIN. »

    Le Corbeau : « tu penses.. »

    Liliane VILLEMIN : « Ah, si tu savais tout. Tu ne sais pas tout. »

    Enfant : « maman! »

    Liliane VILLEMIN : « Ah t’es bien feinté là »

    Le Corbeau : « Elle avance ta baraque ? Tu vas bientôt déménager ? »

    Liliane VILLEMIN : « Qu’est-ce ça peut te foutre. Hein, qu’est ce que ça peu te foutre Jean-Marie ? »

    Le Corbeau : « y a pas de Jean-Marie qui compte »

    Liliane VILLEMIN : « dis hé hé hé… à d’autres mais pas à moi, hein ! »

    Le Corbeau : « C’est certain, puisque t’est le seul que jusqu’à maintenant a été… Pourquoi … c’est lui même qu’il lui disait le mec au téléphone, puis lui il était bien aussi dedans comme vous. Puisque toi tu t’es vendue (rendue) avec le bâtard d’à côté. Jean-Marie descendu, je serai mieux vu dans la famille VILLEMIN. Parce que dans la boîte (ou la boëte)… »

    Liliane VILLEMIN : « pourquoi t’es mal vu ? T’es mal vu ? T’es comme Jacky t’es mal vu ! Qu’est ce que ça peut faire. Il n’y a pas que les VILLEMIN sur terre. On a des amis hein, on n’est pas obligé d’avoir que de la famille, ça nous empêche pas de vivre…. Pourquoi t’as envie d’être bien vu ? »

    Le Corbeau : « toi, ce n'est pas tes parents, Jacky t'as déjà demandé son avis à lui, il n'a pas envie de revoir ses parents peut-être. »

    Liliane VILLEMIN : « Jacky il s’en fout hein… Jacky ce qu’il fait ? Tu sais… je vais te le dire ce qu’il fait. Eh bien il cherche son vrai père, hein ! Tu comprends parce que lui sa famille c’est son père d’abord. »

    Le Corbeau : « Ouais, mais il aura du mal à trouver, elle en a eu tellement eu sur le dos la bourrique qu’elle aura du mal à trouver qui c’est son père … C'est la putasse de tout le monde »

    Liliane VILLEMIN : « Hum ! T’en es sûr ? »

    Le Corbeau : « Renseigne toi à Aumontzey, tu verras bien ce que les gens pensent de la Monique avec son premier Bâtard »(Aumontzey est la commune des Albert et Monique VILLEMIN) 

    Liliane VILLEMIN : « pourquoi elle en a eu des autres ? »

    Le Corbeau : « elle en a un deuxième, et ça ce voit parce que son père il n'est pas si aimé que ça… et dans Aumontzey, donc le deuxième bâtard ça peut être Michel ou Jacqueline Gilbert ou Jean-Marie… il est dans Aumontzey leur père. C’est lui que tu recherches, tu n’as qu’as le trouver »

    Liliane VILLEMIN : « il est à Aumontzey son père ? »

    Le Corbeau : « Elle vous a toujours raconté des conneries il n’y a jamais eu de « THIEBAUT » que de beurre au cul. » (Il est en contradiction avec l'appel envoyé à Jean-Marie ou il dénonce THIEBAUT)

    Liliane VILLEMIN : « Et qui c’est son père, tu le sais ? Parce que Jacky ce qui le rend malheureux c’est son père figure toi. Sa mère et l’autre il s’en fout. C’est son père qu’il voudrait bien connaître. »

    Le Corbeau : « Qu’il demande la vérité à sa mère parce qu’elle aussi elle ment. Elle dit que c’est « THIEBAUT » même à son vrai mari, mais elle ne veut pas dire qui c’est le mec d’Aumontzey, vu qu’elle c'est envoyée encore souvent en l’air avec lui, et qu’elle ait eu un deuxième jeune avec. »

    Liliane VILLEMIN : « dis donc ça ne serait pas toi le père de Jacky ? »

    Le Corbeau : « ben, à toi de deviner… pourquoi que sa mère a toujours eu peur de la vérité, parce que je l’ai coincé une fois, quand elle allait au course, et je lui ai dit que je remettrai tout à l’air »

    Liliane VILLEMIN : « que tu quoi ? Pardon je n'ai pas compris »

    Le Corbeau : « que je remettrai tout en l’air, que tout le monde saurait la vérité »

    Liliane VILLEMIN : « oui mais pourquoi tu t’en prends à tous les gosses, tu ne devrais pas… Et nous mettre ça sur le dos, pourquoi ? On n’est pas méchant nous… on ne fait pas de mal aux gens… on laisse vivre le monde. Pourquoi tu nous fais du mal comme ça ? Laisses le pour ce qu’ils sont. Même s’ils ne t’aiment pas, il y en a des autres qui t’aiment hein ! Si t’as besoin de téléphoner. »

    Le Corbeau : « … ça ne sera peut-être pas découvert. »

    Liliane VILLEMIN : « Ecoute voir, si t’as besoin de téléphoner, de te confier à quelqu’un n’hésites pas. Ne nous fais pas de mal. Hein ! Tu comprends nous on est en train d’acheter une maison. Tu sais la vérité, on vient d’aller signer, on a signé, alors ne nous mets pas dans la merde... On demande qu’une chose, c’est d’être heureux tous les trois, les autres on s’en fout, tu sais. »

    Le Corbeau : « ah bon, c’est grave de… »

    Liliane VILLEMIN : « ben si tu nous les mets sur le dos »

    Le Corbeau : « y a qu’au chef que je vais lui en faire (il menace encore Jean-Marie) »

    Liliane VILLEMIN : « Ecoutes voir… Écoute-moi… Écoute-moi, tu veux leur faire du mal, mais tu nous le mets sur le dos. Tu te rends compte tout le mal que tu nous fais, hein ! Moi, les gendarmes ils sont venus ici, et ils m’ont fait monter à la brigade, ils m’ont accusé… »

    Le Corbeau : « Ben oui, je… »

    Liliane VILLEMIN : « Et j’en suis tombée malade »

    Le Corbeau : « oui oui je sais encore hein » (raccroché)

    Autre appel

    Le Corbeau : « j’en ai plus besoin, son frère c’est ce qui fait maintenant…. je vais lui faire la peau, surtout que maintenant, c’est la bonne saison et puis je tuerai sa femme et tout vous retombera sur le dos… et moi j’irai même à son enterrement. Je m’en lave les mains »

    Liliane VILLEMIN : « oui, oh ! Tu sais, qu’est ce que tu veux que ça ma fasse à moi »

    Le Corbeau : (raccroché)

    Jacky et Liliane ne fréquentent plus les autres VILLEMIN depuis plus d’un an. Donc Jean-Marie, (le chef pour les corbeaux) ne sera pas averti de cette menace dirigée contre lui et sa famille huit mois avant l'assassinat de Grégory.

     

    Partager via Gmail Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :