• Entretiens

     

    Plus je travaille sur des affaires et plus je me rends compte de l'intimité dans laquelle je pénètre. C'est pourquoi j'ai pris la décision de ne jamais travailler sans avoir obtenu l'autorisation de la famille concernée, à moins qu'il s'agisse de vieilles affaires telle que celle d'Alain Lamare (qui ne m'a d'ailleurs pas demandé un travail énorme). Avoir l'autorisation des familles et par conséquent, m'entretenir avec elles, me permet également de donner un sens profond à mes articles et de partager quelque chose de très intime que je peux retransmettre de par mes mots, tout en respectant l'intimité de la famille. Je ne souhaite pas faire de censure sur ce blog (c'est une cause contre laquelle je me bats) mais je mettrai toujours un point d'honneur à respect la volonté des familles. Je ne tiens pas à faire le "buzz", à faire des articles qui attirent les clics à gogo alors, le sanglant et le macabre n'auront aucune place dans ce blog. Je veux parler des sujets qui me touchent, moi. Ce blog a pour vocation d'être une sorte de CV : montrer le travail que je peux fournir, le fait d'être capable de contacter des personnes afin de rédiger un article, démontrer ma façon et mon aisance à m'exprimer à l'écrit.

    Si jamais un article venait à déranger l'une des familles concernées, n'hésitez pas à me le faire savoir : je le supprimerai sans aucun problème (je pense notamment au procès Bourgeon-Makhlouf puisque je n'ai pas réussi à contacter Mr Chafoulais)

    Je suis également ouverte aux propositions d'affaires à étudier.

     

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    Le titre "portrait d'une étoile" m'a directement été inspiré par Patrick, le papa d'Aurélia, dans le reportage les cicatrices de la justice : "J'aimerais que cette étoile qui est partie, qui est là-haut, qui veille sur moi, qui veille sur nous, apporte la lumière."

    Je n'ai pas les mots nécessaires, ou en tout cas, ils ne sont pas à la hauteur de tout le respect, de toute la tendresse et de toute l'estime que j'ai pour Giovanni et Patrick. Messieurs, je ne le vous répéterais jamais assez : mes tendres pensées se dirigent inlassablement vers vous.

    J'ai contacté Giovanni en avril 2018. Un homme des plus charmants et dont la joie de vivre, communicative, n'a pas été assassinée. Aussi désolant soit-il, alimentés par des émissions telles que Faites entrer l'accusé ou Crime, nous sommes habitué aux récits remplis de sang. Mais ma mémoire avait gardé en elle toute cette peine que l'on ressentait dans les mots de Giovanni ainsi que la douleur tiraillante de Patrick. Alors, j'ai eu le sincère désir d'établir un portrait de la belle Aurélia. Mais avant de vous le livrer, vous devez connaître son histoire, aussi tragique soit-elle, afin qu'elle ne soit pas vaine : n'acceptez jamais qu'un homme tienne vos rennes. Ainsi, vous pouvez lire mon article sur cette bien triste affaire, ici.

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          Aurélia était une jeune femme qui aimait sortir avec son frère, et de qui elle était très proche. Ils n'étaient pas seulement frère et sœur, il était surtout amis. La relation que la jeune femme entretenait avec lui et son père était devenue très fusionnelle depuis le divorce de ses parents. Aurélia pouvait très souvent se montrer protectrice envers son frère, Giovanni, qui savait le lui rendre. Nous pouvons voir sur leurs photos de famille une très belle complicité : la sœur assise sur les genoux de son frère, bras-dessus bras-dessous, toujours dotés l'un et l'autre d'un sourire des plus significatifs, des plus aimants, détaillant tout le bonheur qu'ils avaient d'être ensemble.

    Aurélia était une femme qui travaillait beaucoup. Elle était très sérieuse dans son activité professionnelle, où elle était responsable d'un magasin de prêt-à-porter en Suisse, et qui lui apportait un épanouissement total. Elle était, si je puis dire, un modèle de réussite.

    Didier Grosjean, dit "le fou", était quant à lui connu pour avoir travaillé en boîte de nuit. Il faut dire qu'il en avait la carrure : très athlétique, l'homme qui allait fêter ses 54 ans savait entretenir son physique. Physique rimant avec réussite, il se devait de connaître peu d'échecs. Alors, lorsqu'il aborde Aurélia en septembre 2012, le bodybuildeur accepte mal le refus de la jeune femme et se met à provoquer des rencontres fortuites. Aurélia en parlera même à son père ainsi qu'à son frère : "Et si c'était un signe ?". Alors, la jolie jeune femme succomba aux charmes de cet homme si énigmatique pensant que le destin l'avait mis sur sa route. 

    Au bout de quelques mois seulement, Aurélia est partie vivre avec Didier. Pourtant, l'homme hautain, prétentieux et narcissique à souhait, n'enchante pas vraiment les proches d'Aurélia qui d'ailleurs, n'ont pas manqué de la mettre en garde ; en effet, c'était un emménagement on ne peut plus précipité. Mais nous, femmes que nous sommes, ne savons bien trop souvent obéir qu'à notre seul Dieu : l'adoration de l'amour. Didier incarnait la protection, l'homme fort, capable de la protéger en toute circonstances.

    Environ cinq mois après avoir emménagé avec Didier, Aurélia se met en arrêt de travail pour cause de douleurs dorsale. Pourtant, lorsque son frère Giovanni lui rend visite, la jeune femme se porte bien : alerte, capable de porter des charges, et bien que son dos l'ait souvent fait souffrir, la santé d'Aurélia ne semblait pas justifier un arrêt maladie. Cette étape marquait en réalité le début d'un engrenage qui conduisit la jeune femme à la mort.

    La joie de vivre d'Aurélia semblait éteinte, comme envolée. Elle qui aimait tant sortir avec son frère, faire de folles virées à Paris, ne quittait plus le domicile conjugale. Elle appelait moins souvent son père, parce que Didier ne comprenait pas qu'elle puisse continuer d'avoir besoin de ce lien paternel, alors que lui, de presque vingt ans son aîné, était là pour elle, comme s'il aurait pu remplacer ce père qu'elle aimait si profondément. Didier aurait aimé s'accaparer chacune des places que la famille et les amis d'Aurélia occupaient. Giovanni ira même jusqu'à penser que Didier pourrait être jaloux de la relation qu'il entretenait avec sa soeur. Seraient-ce là les prémisses d'un pervers narcissique ?

    Cependant, Aurélia n'acceptera pas que cette relation perdure puisqu'elle quitta Didier en juillet 2013, neuf mois après leur rencontre.

    Un mois plus tard, le 14 août 2013, jour d'anniversaire de Didier, Aurélia, proche de son père, lui dit qu'elle part en ville. Ces mots seront les derniers de la jeune femme qui n'était plus joignable aux alentours de 18h. Patrick, de son bel instinct paternel, n'avait nul doute quant au fait qu'il soit arrivé quelque chose à sa fille. Je vous en prie, Monsieur Varlet, ne vous reprochez rien. Ce père, terriblement aimant, a accepté la décision de sa fille tout en l'ayant mise en garde. Là était son devoir de père : la prévention. L'acception est un acte d'amour, certainement l'un des plus forts ; le respect du choix d'une personne que l'on aime. 

    Ce terrible jour d'août 2013, Aurélia est retrouvée morte aux côté de son ex-compagnon, qui, dans un acte de lâcheté, s'est donné la mort après avoir assassiné la jolie brune. 

     

    Famille Varlet, mes pensées se tournent inlassablement vers vous, et ce, même trois ans après la rédaction de cet article.

     

    Les erreurs impardonnables de la justice

    ça commence aujourd'hui : quand la jalousie mène au crime

    Témoignage de Giovanni

     

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